Brice Catherin

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© L’L
Le Bristophone

« La saison 1 de « Brice Catherin à L’L : l’essai » se terminait sur un catalogue de combinaisons instrumentales entre deux hommes-orchestres. L’un – Brice Catherin – portait un violoncelle, des petits instruments autour du cou, un ordinateur sur le dos et des hauts-parleurs aux cuisses, et trainait un clavicorde ; l’autre – Christophe Schweizer –  portait un sousaphone et une contrebasse, et traînait un cor des Alpes. Leurs deux corps et leurs nombreux instruments se mélangeaient, s’emboîtaient, se complétaient ou s’écrasaient. Tout ça dans un relatif chaos – si j’ose dire.

Après une brève (mais intense) parenthèse de gloire avec la réalisation d’un Bristophone lors du VRAK3 (et sa tournée dans les plus grandes capitales de la culture européennes de moins de 20000 habitants*), la saison 2 de « Brice Catherin à L’L : le chantier » reprend là où nous avions quitté nos héros, c’est-à-dire dans le chaos de leur catalogue. Il s’agira donc pour eux et dans le proche avenir d’organiser le premier, puis le deuxième, puis le troisième, puis chacun des éléments de leur catalogue, patiemment, en réglant chaque mouvement de bras, de jambe, de tête, chaque déplacement, chaque prise d’archet et chaque manipulation d’instrument comme des danseurs règlent leur danse. Car rappelons le credo de nos héros : « un son crée un mouvement, un mouvement crée un son. » Il n’est donc pas, dans ce projet, de musique sans danse ni de danse sans musique.

Ayelen Parolin viendra aider nos deux protagonistes dans la recherche de leur langage chorégrapho-musical. Le but du chantier sera, dans l’immédiat, de façonner dans le détail au moins un objet musical dans ses deux aspects : sonore et gestuel.

*Bouxwiller (FR), Lausanne (CH), Carouge (CH). »

Brice Catherin

Biographie

Parcours à L'L
Brice Catherin est entré en résidence à L’L en février 2011. Ayant trouvé réponse à son enjeu de recherche, il a quitté L’L en février 2013.
« Brice Catherin est né chez les Belges (mais il est français) la même année que l’arrivée du socialisme à l’Elisée et du SIDA en Afrique. Pur produit de conservatoire, il sort des classes de Marc Jaermann (violoncelle, Lausanne) et de Michael Jarrell (composition, Genève). Il s’en tire néanmoins vivant et psychiquement viable (probablement grâce aux deux susnommés), et est actuellement actif comme compositeur, violoncelliste, électronicien, performeur et improvisateur. Il participe aux festivals de la Cité (Lausanne, 2005), Akouphène (Genève, 2005 à 2012), Angoulême (2008), Archipel (Genève, 2008), Bâtie (Genève, 2008, 2010 et 2011) et il doit y en avoir d’autres mais vous avez compris le truc.
En 2006 il crée un ensemble à géométrie variable dont il est le seul membre permanent, le Car de Thon, qui se limite pour l’instant à un répertoire allant de la Renaissance à 2012, ainsi qu’à l’improvisation libre et aux collaborations avec danseurs, metteurs en scène, dessinateurs, plasticiens, comédiens, stagiaires, amateurs, dans des formations allant de deux à cinquante-cinq individus. L’ensemble est résident lors de la saison 2007 – 2008 au théâtre du Grütli (Genève) et bénéficie d’une carte blanche de dix spectacles.

Ses deux modèles artistiques sont Jean-Luc Godard et Karlheinz Stockhausen, mais comme il est pas trop fétichiste il en a aussi plein d’autres. Il pense aussi que vous feriez mieux d’écouter ce qu’il fait, ça sera plus intéressant que de lire cette bio somme toute assez banale. Merci. »

Brice Catherin