Clément Thirion
Parcours à L'L
Sur base d’une proposition de Christian Machiels, alors directeur du Théâtre de la Balsamine (Bruxelles), Clément Thirion entre en résidence à L’L en octobre 2008. Il est ainsi parmi les tout premiers artistes à rentrer dans la nouvelle configuration de L’L – lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création. Aux côtés de Mathilde Schennen, il entame ainsi un processus de recherche où il confronte son appétit de découvertes scientifiques et ses besoins artistiques. Ensemble, ils présentent une première étape de leur travail au VRAK N°2 (février 2010), après huit semaines de travail (réparties entre octobre 2008 et janvier 2010). Pour des raisons personnelles (déménagement sur un autre continent), Mathilde Schennen quitte ensuite la recherche, qui prend un temps de pause, avant de reprendre début 2011, en compagnie d’une autre partenaire : Gwen Berrou.
Sur neuf semaines (réparties entre janvier 2011 et janvier 2012), le nouveau tandem réinterroge le matériel déjà construit et explore de nouvelles pistes. Une seconde étape de travail est alors présentée au VRAK N°3, en février 2012. Suite à cette présentation, décision est prise de mettre un terme à la recherche et de se lancer dans un processus de production/création. Le duo [weltanschauung] voit ainsi le jour, en février 2013, au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris et au Festival Artdanthé à Vanves.
Pour ce premier projet de recherche à L’L, Clément Thirion a travaillé avec différents mentors : l’actrice et metteure en scène Véronique Dumont, l’auteure et metteure en scène Martine Wijckaert, le vidéaste Antoine Cuypers, la chorégraphe-interprète Edith Depaule.
Clément Thirion entame sa deuxième recherche, Danse Macabre, en avril 2018.
Recherche terminée
[weltanschauung]
Affublés de lycra et de moonboots en fourrure, Clément Thirion et Gwen Berrou nous glissent ici, non sans (auto)dérision, leur rêve d’une humanité davantage à l’écoute de son corps et, surtout, de son hémisphère droit (siège des sensations et de notre connexion au monde).
Bifurquant allègrement entre Adam & Eve (version expressionnisme allemand), Lascaux, le biface et l’extra-terrestre Klaus Nomi (entre autres), ce tandem improbable tente d’explorer l’énooorme question de la création (divine, scientifique, artistique,… humaine).
Entre danse et performance, une mise en abîme assurément burlesque et décalée, perpétrée par deux êtres à la fois lumineusement naïfs et désespérés.