Amicale de production
Recherches terminées
Indigence = élégance
(Antoine Defoort)
Indigence = élégance est à l’origine une compilation transdisciplinaire et anti-thématique de performances, de vidéos, de sons et de textes, signés Antoine Defoort et le tout présenté sous une forme de pseudo-conférence. Les éléments ont fini par se sédimenter, ce qui a donné lieu à l’apparition subreptice d’une quasi-architecture d’un presque-vrai-spectacle.
Autrement dit ? Les choses qui sont montrées n’entretiennent pas de rapports directs les unes avec les autres. Ceci dit et cependant, il existe des liens entre ces choses mais qui auraient plutôt tendance à être dissimulés, tacites, souterrains. Des sous-liens. Des méta-liens…
Cheval
(Antoine Defoort et Julien Fournet)
Entre sport, conférence, concert et performance, Cheval se conçoit comme un « traité abstrait du ricochet » au cours duquel Antoine Defoort et Julien Fournet essaient de faire rebondir des objets mous (idées, concepts ou stratagèmes) sur des surfaces dures (écrans, guitares ou piano). Le tout en musique, revisitant allègrement Billy Jean de Michael Jackson ou le Stabat Mater de Pergolese… Une improbable expérience scénique qui résume avec richesse l’amplitude de l’univers de ce tandem qui allie avec un malin plaisir soliloques à la logique diabolico-absurde et bidouillages informatico-électriques aussi cheap que génialement inventifs. Pour un art de la composition (verbale, musicale et technique) à la fois complètement déjanté et 100% virtuose.
&&&&& & &&&
(Antoine Defoort et Halory Goerger)
A la fois représentation et installation, &&&&& & &&& traite de la science, de la fiction, et des deux réunis par un trait d’union…
Entre le plateau et l’espace d’exposition, la circulation est libre et permanente. Le public est invité à venir quand il le souhaite dans un créneau de trois heures. La performance est exécutée en boucle sur le plateau (elle n’a ni début ni fin et les spectateurs peuvent y assister à toute moment).
Performance et installation se répondent. Tantôt grave, tantôt d’une idiotie furieuse, ce pourrait être le spectacle conçu par Bill Gates à l’âge de neuf ans pour l’anniversaire de sa maman.
Métrage variable
(Halory Goerger)
Métrage Variable est une performance autour de la variation. Le dispositif, formaliste mais tordu, associe une projection à un performer, entre stand-up savant et music-hall mutant.
Un catalogue d’images et d’outils est utilisé exhaustivement à plusieurs reprises, dans cinq pièces, cinq variations autour d’un même corpus, qui se suivent sans se ressembler. Les aléas du respect de la contrainte donnent lieu à diverses pirouettes sémantiques, effectuées avec une élégance variable mais dans la plus grande transparence.
Métrage Variable donne à voir le hors-champ du spectaculaire et le hors-piste du grand schuss de l’invention. Dans ce cinéma de brouillon où combines et combinatoire livrent un match grotesque et doux, on va droit dans le mur en chantant.
Biographies
Parcours à L'L
Halory Goerger a, quant à lui, mené sa propre recherche à L’L, Métrage variable.
Ayant atteint le nombre maximal de recherches possibles, ils ont quitté L’L en 2012.
Après un cours passage universitaire en mathématique, Antoine Defoort a entamé des études d’art à l’ERSEP à Tourcoing.
Pas plus artiste que vous et moi, il essaie de maintenir une bonne ambiance et un taux de porosité élevé entre ses lubies de saison, la vie (la vraie) et l’art contemporain. Il se retrouve donc souvent aux prises avec des contradictions flagrantes qui sont soit fièrement assumées, soit honteusement dissimulées au moyen de sauts du coq à l’âne et de digressions sauvages.
Son travail vise à établir des connexions. Des connexions de formes, de sens, de médiums, de matériaux. On pourrait dire que ce sont des collections de connexions. Autrement dit, des « collexions ».
Il conçoit en général des pièces de manière autonome (vidéos, films, son, installations, textes…), pour les agencer ensuite lors de performances transdisciplinaires hétéroclites et anti-thématiques, dans lesquelles le jeanfoutre cohabite avec le bien foutu et le tragique côtoie l’incongru.
En 2010, avec Julien Fournet, Halory Goerger, France Distraction et Sarah Calvez), il crée l’Amicale de production (coopérative administrative, lieu de rencontres, d’édition et de développement de projets).
Halory Goerger construit des systèmes spectaculaires en vase clos. Le discours y tient lieu de ciment pour faire tenir une forme qui se construit en direct et se consume le temps de la représentation.
En mars 2008, il entre en résidence à L’L dans un projet de recherche d’Antoine Defoort autour de la science-fiction (qui donnera naissance à & et à &&&&& & &&&). A partir de janvier 2009, il y développe un projet de recherche personnel qui aboutit à la création d’un solo, Métrage Variable.
En 2010, il participe à la création de l’Amicale de production (coopérative administrative, lieu de rencontres, d’édition et de développement de projets) au sein de laquelle il développe, outre son travail solo, ses différentes collaborations artistiques : en duo (avec Antoine Defoort) et en collectif (France Distraction).
Diplômé en bricolage culturel. Monte et démonte les ressorts des productions artistiques. Très concentré un peu maniaque.
A l’origine une formation en philosophie qui s’incarne dans le développement de projets artistiques singuliers en tant qu’assistant, scénographe, vidéaste ou tennis-partner.
Dirige très sérieusement l’Amicale de production (coopérative administrative, lieu de rencontres, d’édition et de développement de projets), créée en 2010 entre autres avec Halory Goerger et Antoine Defoort avec qui il collabore depuis longtemps : Indigence = Elégance, Cheval, &&&&& & &&&, &.
Par ailleurs, Julien Fournet organise des événements avec le cinéma et les arts performatifs et appartient au collectif France distraction (installations plastiques).