Jihyé Jung

Texte de fin de recherche

Quelque part
Recherche à L’L
octobre 2018 – octobre 2023

 

Recherche terminée

© Jihyé Jung

« Pour cette première recherche à L’L, je vais questionner l’idée de la dérive. Ce mouvement imprévisible et involontaire m’emmènera vers des lieux improbables. Seule, face à des découvertes inattendues, j’ai avec moi plusieurs médiums pour tenter d’apprivoiser le vertige des révélations et des questions qui m’attendent.

Mon désir de photographier et de filmer dérive-t-il de ma pratique de la danse ? Ma danse agit-elle pour moi comme la dérive d’un bateau, cette indispensable pièce qui lui permet de ne pas se faire emporter par le vent et de tracer son propre sillon ? À moins que la notion de dérive ne soit une question de transformation qui viendrait donner corps à mes images à travers la danse ? Ou tout cela à la fois, et d’autres questions encore… à découvrir… »

Jihyé Jung

Biographie

Parcours à L'L

Après avoir participé aux recherches menées à L’L par Emmanuel Eggermont, Jihyé Jung mène sa propre recherche d’octobre 2018 à octobre 2023.

Née en Corée du Sud, Jihyé Jung y étudie la danse contemporaine à l’Institut des Arts de Séoul (2001-2002). Elle poursuit sa formation à Madrid auprès de Carmen Senra et rejoint ensuite Carmen Werner pour un projet en collaboration avec l’Opéra Royal de Madrid. À son arrivée en France en 2007, et jusqu’en 2010, elle participe aux créations de la compagnie Paul les oiseaux.

Parallèlement à sa démarche chorégraphique, elle développe un travail sur l’image et expérimente d’autres médiums. Ses réalisations photographiques et vidéos nourrissent des échanges avec le chorégraphe Emmanuel Eggermont au sein de L’Anthracite (Lille). Elle y évolue en tant que danseuse et collaboratrice artistique depuis 2010 (Vorspiel, Strange Fruit, Πόλις (Polis), ABERRATION, All Over Nymphéas…).

La matière visuelle créée dans le cadre de cette collaboration l’amène notamment à participer à l’exposition À Fendre le cœur le plus dur au Frac Alsace (2015) et au Centre photographique d’Ile de France (2016). Elle y rencontre la plasticienne Elise Vandewalle avec qui elle entretient des échanges artistiques. Ensemble, elles conçoivent plusieurs performances mêlant art plastique et danse pour le Cabaret Courant Faible (Paris), Onirisme Collectif #6, Nuit blanche à Paris… 

D’autres artistes comme Bérénice Legrand, Aude Lebihan, Cie Amie.ami… font également appel à elle pour poser un regard à travers l’image sur leurs créations. Julie Delille, metteuse en scène et directrice du Théâtre du Peuple, lui a notamment confié la réalisation de vidéos en marge de son dernier projet (Le métier du temps, 2023).

Jihyé jung est également sollicitée par des structures culturelles. Le Gymnase CDCN de Roubaix lui commande la réalisation des visuels de leurs saisons 2018/2019 et 2019/2020, le CCN de Tours pour leur saison 2020-2021 et pour le Festival Tours d’Horizon 2022. Elle réalise les visuels de la saison 2022-2023 pour le Théâtre Angoulême et ceux de Boom’structur Pôle chorégraphique à Clermont-Ferrand qui lui confie aussi la réalisation d’une série de portraits des artistes accueillis en résidence.

En vue de continuer d’enrichir les liens entre la danse et l’image au plateau, elle a mené, de 2018 à 2023, une recherche personnelle à L’L | chercher autrement en arts vivants (Bruxelles). Elle y a expérimenté des outils chorégraphiques s’appuyant sur ses différentes pratiques, afin de questionner la synergie possible entre sa culture d’origine et ses expériences artistiques en France.

© Pierre Liebaert